
Il courait dans cette transparence un léger frémissement d’aventure mystérieuse comme il en court dans la fluide limpidité d’un ruisseau grâce à laquelle le regard peut voir le fond ; mais quand il y atteint, vacillant, les pierres, énigmes colorées, sont comme une peau de poisson sous l’éclat lisse de laquelle ce qu’on croyait découvrir se cache définitivement.
Robert Musil
L’Homme sans qualités
Der Mann ohne Eigenschaften
Traduit de l’allemand par Philippe Jacottet
Le Seuil, éditeur, collection Points
Tome 2, page 540