“Trace et aura. La trace est l’apparition d’une proximité, quelque lointain que puisse être ce qui l’a laissée. L’aura est l’apparition d’un lointain, quelque proche que puisse être ce qui l’évoque. Avec la trace, nous nous emparons de la chose ; avec l’aura, c’est elle qui se rend maîtresse de nous.”
Patrick Boucheron
La trace et l’aura
Vies posthumes d’Ambroise de Milan
(IVᵉ-XVIᵉ siècle)
L’univers historique
Seuil
2019
Ces lignes sont à la page 368 de l’ouvrage. La référence est donnée en fin de volume : Walter Benjamin, Paris, capitale du XIXᵉ siècle. Le livre des passages, traduction française, Paris, Éd. du Cerf, 1989, p. 464.
Patrick Boucheron révèle, à la fin de son livre, et même dans un « Post-scriptum », que cette remarque de Benjamin est à la source de la réflexion qui a donné l’histoire sensible et érudite d’Ambroise, de Milan, de la papauté, du Saint-Empire et de tant d’épisodes dont le moindre n’est pas Canossa et le vrai sens de ce symbole.
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