Je suis l’esprit qui toujours nie !

Faust

M e p h i s p t o p h e l e s 

Ich bin der Geist der stets verneint ! 
Und das mit Recht ; denn alles, was entsteht, 
Ist wert, dass zu Grunde geht ; 
Drum besser wär’s, dass nichts entstünde. 
So ist denn alles, was ihr Sünde, 
Zerstörung, kurz das Böse nennt, 
Mein eigentliche Element.

MÉPHISTOPHÉLÈS. — Je suis l’esprit qui toujours nie !
Et ce, à bon droit ; car tout ce qui prend naissance
Mérite d’être détruit ;
Mieux vaudrait, dès lors, que rien ne naquît.
Ainsi donc tout ce que vous nommez péché,
Destruction, bref le Mal,
Est mon élément propre.

Gœthe, Faust

(vers 1 338 à 1 344),
pages 44 et 45.


FAUST 

EINE TRAGÖDIE 

traduction de Henri Lichtenberger, 
volume I, édition bilingue, Aubier Montaigne, 

(Date de parution originale : 1808)