Jean-Sébastien Bach présente, le 24 mars 1721, son Concerto brandebourgeois n° 3 (en sol majeur, BWV 1048) au Margrave de Brandebourg-Schwedt. Un monde sépare ces deux personnages. Comme une éternité. L’un est plongé dans un oubli protecteur. Le nom de l’autre rayonne pour toujours. Le manuscrit de 1721 porte une dédicace, en français : « Comme j’eusLire la suite « Le jour du Concerto brandebourgeois n° 3 »
Archives de l’auteur : monbeauparis.net
La maison des ondes
Fréquenter l’auditorium de Radio France, voilà sans doute un beau privilège. Plaisir de la musique, plaisir d’être là où se donnent des concerts inoubliables, plaisirs nombreux, redoublés, inattendus peut-être. Un plaisir d’un autre ordre, réservé aux « happy few », celui que leur procure le privilège lui-même. Participer à la cérémonie en son exact centre et luiLire la suite « La maison des ondes »
1867
Cette année 1867 est celle de la défaite de l’armée française au Mexique. Décidée par Napoléon III, l’intervention française, de 1861 à 1867, avait pour objectif de mettre en place au Mexique un régime favorable aux intérêts français. Elle se termina de façon pitoyable. Les troupes françaises sont expulsées sous la pression des États-Unis d’AmériqueLire la suite « 1867 »
Rue de Rivoli
Depuis combien d’années La Tartine aguiche-t-elle les passants de la rue de Rivoli ? Inutile de chercher : la mémoire s’est perdue dans les profondeurs des temps. Ce bistro exprime la tension superficielle des Marais. En 2003, un habitué des années 1980 savourait ses souvenirs en voyant comment tout avait changé alors que lui, déambulateurLire la suite « Rue de Rivoli »
Un journal de masse
« Un journal de masse se distingue d’une revue théorique ou d’un organe de cadres, non par les mots d’ordre, mais par la façon de les présenter. Le journal de cadres développe devant ses lecteurs tous les procédés de l’analyse marxiste. Le journal de masse n’en présente que les résultats, en prenant appui en même tempsLire la suite « Un journal de masse »
À la rencontre de Maurice Nadeau
C’était le 16 juin 2010, deux ans avant la disparition de Maurice Nadeau. Au 135 de la rue Saint-Martin, au deuxième étage, au siège de La Quinzaine littéraire. Quelques pièces d’un appartement dont les fenêtres donnent sur le centre Pompidou. Odeur de papier, couloirs encombrés de livres et de journaux. Maurice Nadeau, au téléphone. DerrièreLire la suite « À la rencontre de Maurice Nadeau »
« Votre lecteur occasionnel ne doit pas penser : “Ces gens sont trop forts pour moi”, car il ne vous achèterait plus jamais. »
Fred Zeller Trois points c’est tout p. 122 Robert Laffont, 1976 « […] Un matin, le courrier apporta des tracts et un bulletin intérieur des B.L. français. À leur lecture, Trotsky montra de l’impatience, de l’agacement. Armé d’un crayon rouge, il biffait ou soulignait sans arrêt, avant de lancer brusquement : — Vos publications ronéotypées sont très mauvaises.Lire la suite « « Votre lecteur occasionnel ne doit pas penser : “Ces gens sont trop forts pour moi”, car il ne vous achèterait plus jamais. » »
Des documents pour un journal utile
Jaurès Un journal de masse Fred Zeller rapporte des propos de Léon Trotsky
Ci-gît le Piéton de Paris
Tant de rues, d’allées, d’impasses, de voies, de contre-allées, de passages parcourus ; tant de seuils franchis d’un pas conquérant, de portes refermées sur le désespoir ; tant d’escaliers gravis vers des assomptions achevées dans un ascenseur silencieux, du 4 mars 1876 au 24 novembre 1947… En écrivant « Le Piéton de Paris », Léon-Paul Fargue s’est mis en scène, certes. La ville aussi aLire la suite « Ci-gît le Piéton de Paris »
Le nombre dort
Ankylosé sous les calculs et les chiffres incongrus qui s’accumulent, voici un symbole assailli de toutes parts. J’ai trouvé cette boutique étrange en errant dans « mon beau Paris sans avoir le cœur d’y mourir ». Après être passé rue du Bac, devant l’hôtel où a vécu Chateaubriand jusqu’à y mourir, le phi grec accolé à sonLire la suite « Le nombre dort »