Ne donne ton cœur qu’à la fille de Péris, aux seins de jasmin

Ne te livre pas aux soucis de ce monde injuste ;
N’évoque pas le souvenir en deuil des trépassés.
Ne donne ton cœur qu’à la fille de Péris, aux seins de jasmin.
Aie toujours du vin ; ne jette pas ta vie aux vents qui passent. 


Omar Khayyam 
Les Quatrains 
( CXXXVII ) 

( p. 77 de l’édition Allia ) 

Titre original 
Ruba’iyát of Omar Kháyyám : 
the astronomer-poet of Persia 

La traduction française des Quatrains par Charles Grolleau a été publiée pour la première fois à Paris, en 1902 aux éditions Charles Carrington.

Au musée du Louvre, se trouve une définition de l’énigmatique « Péris » de Khayyam : « Pâri en persan, ou peri en turc. Êtres surnaturels bienveillants, masculins ou féminins, d’une grande beauté et parfois ailés, souvent assimilés à des fées. Leur union avec les humains est possible. »