
Quelques lignes écrites par Douglas Hofstadter, dans un livre publié en 1979, au sujet de l’intelligence artificielle.
« […] Turing remarque :
“La question d’origine, ‘Les machines peuvent-elles penser ?’ est à mon avis trop dénuée de sens pour être débattue. Je suis néanmoins convaincu qu’à la fin de ce siècle, l’usage des mots et l’opinion générale des personnes instruites auront tellement changé que l’on pourra parler de machines pensantes sans risquer d’être contredit.” » (p. 669)
Le propos de Turing rapporté par Hofstadter date de 1950. Si l’on s’en tient à cet avis, c’est plus sur l’idée que les « gens instruits » se feront de ce qu’est la pensée que sur le perfectionnement des machines que se fondera la réponse à la « question d’origine ». En effet. Pas loin d’un siècle plus tard, quel est l’usage du mot « pensée » ? Qui sont les « personnes instruites » ? Qu’est-ce même que la pensée ?
Douglas Hofstadter, Gödel Escher Bach – les brins d’une Guirlande Éternelle, InterEditions, Paris, 1985.
Édition originale publiée aux États-Unis d’Amérique par Basic Books, Inc. Publishers, sous le titre Gödel, Escher, Bach : an Eternal Golden Braid. 1979.
Janvier 1948 – avril 1986 – février 2023