
La bataille est merveilleuse e cumune.
Li quens Rollant mie ne s’assoüret,
Fiert de l’espiet tant come hanste li duret ;
A .XV. cols l’ad fraite e […] perdue.
Trait Durendal, sa bone espee nue,
Sun cheval brochet, si vait ferir Chernuble
La chanson de Roland
Texte traduit par Jean Dufournet
GF Flammarion
Laisse CIV
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A .XV. cols l’ad fraite e perdue
après quinze coups il l’a brisée et détruite
La bataille fait rage et devient générale.
Le comte Roland ne fuit pas le danger.
Il frappe de l’épieu tant que résiste la hampe ;
après quinze coups il l’a brisée et détruite.
Il dégaine Durendal, sa bonne épée,
Il éperonne son cheval et va frapper Chernuble.
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