Les pompiers de la rue de Sévigné

Rue de Sévigné, juin 2003

Devant la caserne des pompiers, un vestige.

Ces bornes ornaient jadis les rues de Paris, alternant avec celles, bleues, de la police. Le téléphone était rare et jamais mobile.

Dans la rue de la marquise, Marie de Rabutin-Chantal, il fallait bien qu’il y eût quelque trace d’un passé révolu. La caserne et son emblème paraissent certes bien éloignés de l’épistolière adorée mais, après tout, les pompiers de Paris appartiennent à l’armée et l’état militaire est l’héritier naturel de l’ordre nobiliaire.


L’Association des Ouvriers en Instruments de Précision (AOIP) s’est inscrite dans le paysage parisien puis a été ensevelie dans les marécages de la société capitaliste.

Voilà donc qu’une marque de fabrique, discrète, vous ouvre les portes d’un nouvel espace-temps. Si vous préférez, dans une histoire, dans une géographie particulières.

Une des portes de cette histoire s’ouvrait, géographiquement, dans les lycées. Jeunes filles et jeunes gens apprenaient à mesurer les courants électriques, si invisibles…

Tout un appareillage entrait en jeu et c’étaient surtout les boîtes AOIP qui exerçaient leurs mystère en faisant apparaître des volts, des ampères et des ohms.

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